Préparer un mojito géant, c’est s’assurer de faire plaisir aux amateurs de cocktails comme aux novices. Et pour cause : le cocktail cubain est sans doute le breuvage le plus populaire et consensuel qui soit. Mais comment faire quand il s’agit de régaler une tablée entière ? On te montre comment préparer un mojito pour 10 personnes en 10 minutes grâce à notre recette aussi simple que délirante. 100% punchy. 100% rafraîchissant. 100% foisonnant. 100% délicieux. Avec les conseils et astuces de notre cheffe-coureuse de foies, Eurydice Goudron. À vos fourchettes bancales !
La recette express du mojito pour 10 personnes
« Une échalote bien choisie peut prédire la tenue de fête de ton mojito. »
C’est le secret le moins gardé de la Presqu’île : si tu débarques à la soirée avec une spatule bancale et une échalote aussi affûtée qu’un juge dans Top Chef, prépare-toi à secouer les codes du cocktail collectif ! Oui, toi, lecteur assoiffé, sache que derrière chaque mojito géant digne de ce nom rôde l’esprit d’Ernest Hemingway, tapi dans un coin de La Bodeguita del Medio (le bar mythique cubain), prêt à te souffler entre deux volutes de rhum : « Ne lésine jamais sur la menthe fraîche ni sur l’attitude débraillée. »
Oublie les shakers aseptisés et autres pipettes à l’allure suspecte : ici c’est saladier XL ou rien, pilon taille bûcheron et ce je-ne-sais-quoi qui sent bon le carrelage frais du Vieux Lyon. La vraie technique ? Laisser parler la prophétie de l’échalote pour deviner si ton mojito sera habillé en seigneur ou finira en déguisement de carnaval… Spoiler : ça finit toujours en gratin.

À vos fourchettes bancales !
Ingrédients et matériel indispensables pour un mojito géant
Ingrédients (quantités pour 10 personnes)
On ne chipote pas avec les mesures à l’échelle d’une tablée affamée de fraîcheur :
- Rhum blanc Saint James : 50 cl (oui, la bouteille y passe, à quoi bon la laisser traîner !)
- Menthe fraîche : 2 énormes bouquets (évite celle qui tire la tronche, elle donne un goût de regret)
- Citrons verts : 10 pièces (un par convive, parce que partager le zeste, ça rend aigri)
- Glace pilée : 1,5 kg (si tu veux éviter le mojito tiède façon soupe matinale)
- Sirop de canne Canadou : 20 cl (pour éviter les débats sur le dosage de sucre – et la bagarre du siècle)
- Eau gazeuse type Perrier : 1 Litre (ça doit pétiller jusque dans les narines)
- Tafia (en alternative pour les frondeurs) : 50 cl – même combat, mais plus rustique.
Pour les puristes et hérétiques : ajoute une échalote en déco, ça éveille l’âme du cocktail. Oui, tu as bien lu.
Le matériel incontournable (saladier, pilon, verres doseurs)
Voici le tableau des objets sacrés du rituel mojitesque — avis tranché d’Eurydice inside :
Nom | Usage | Astuce EURYDICE |
---|---|---|
Saladier XL | Mélange collectif du cocktail | Prend-le moche mais spacieux ! |
Pilon solide | Écrase menthe et citrons | Plus il est lourd, plus tes muscles trinquent |
Verre doseur | Ajuste rhum et sirop au millilitre | Triche un peu côté rhum… personne n’avoue |
Spatule bancale | Remue le tout sans décapiter la menthe | Plus elle tremble, plus c’est frais ! |
Cuillère longue | Atteint le fond du saladier désespéré | Parfaite si tu rates la spatule |
À vos fourchettes bancales ! Spoiler : même le saladier finit parfois en gratin.
Étapes de préparation pas à pas (à tes pilons, prêt, partez !)
Préparer la menthe et le citron : techniques de pilage
Commençons par l'étape qui sépare les vrais fêtards des apprentis sorciers du mojito : le pilage, cet art subtil dont même la police du goût n’a jamais compris tous les mystères. D’abord, balance les feuilles de menthe (sans les tiges, sinon ça grince sous la dent façon gratin brûlé) dans ton saladier XL. Sors ton pilon – qu’il soit hérité d’un grand-mère ou sculpté à l’arrache pendant une insomnie, il fera l’affaire. L’astuce ? Ne JAMAIS déchiqueter la menthe comme Hulk après trois expressos : presse doucement en roulant le pilon, histoire d’extraire les huiles, pas de faire une purée de chlorophylle.
Pour le citron vert : coupe-les en quartiers biseautés (oui, c’est plus classe), balance-les sur la menthe et écrase sans pitié – mais avec élégance. L’objectif : faire jaillir le jus ET le zeste sans transformer tout ce bazar en bouillie acide.
Composer le cocktail dans le saladier : ordre et astuces
Maintenant que tes arômes sont prêts à bondir hors du saladier comme Thor sur un plateau IKEA, passons au mélange :
- Commence par répartir uniformément ta menthe broyée et tes citrons écrasés.
- Ajoute la glace pilée — pas avant hein, sinon ça bloque tout et tu finis avec un mojito façon glacier fondu.
- Verse ensuite le sirop de canne lentement pour respecter chaque feuille qui frémit sous ton regard perçant. Mélange à la spatule bancale : surtout, ne massacre pas la menthe ! Comme dirait Tony Stark devant un saladier rouillé : « Ce n’est pas l’acier qui fait le cocktail… c’est la main tremblotante du chef ! »
- Enfin seulement, ajoute délicatement l’eau gazeuse pour maintenir la pétillance digne d’une bataille entre bulles et Avengers fatigués.
Ajouter le rhum, le sucre et l’eau gazeuse : le geste qui fait la différence
Tu crois que c’est fini ? Non. Le moment décisif arrive — celui où Hemingway lui-même aurait haussé un sourcil ! Verse ton rhum blanc EN DERNIER, juste avant de servir. Sinon tu noies la menthe, elle te reviendra en cauchemar toute la nuit… Pour éviter l’effet sirop collant et rappeler Trinidad & Tobago à tes papilles blasées : ajoute deux gouttes d’Angostura à la fin pour relever tout ça.
Spoiler : même avec toutes ces précautions, certains finiront leur mojito au fond du plat – gratin garanti. À vos fourchettes bancales !
Trucs et astuces de cheffe pour un mojito inratable
Le choix du rhum blanc et alternatives audacieuses (tafia, rhum ambré)
On n’a pas idée comme le choix du rhum peut transformer ta cuite festive en odyssée ou en mauvais flashback façon buffet d’entreprise – alors écoute la science, ou moi.
Nom du Rhum | Force sur le Mojito | Goût | Note EURYDICE |
---|---|---|---|
Saint James | Explosif | Franc, canne brute | 5/5 🍹 |
Havana Vieja | Classique maîtrisé | Rond, légerement épicé | 4/5 🍹 |
Tafia | Rustique | Brut, quasi pirate | 3/5 🍹 |
Rhum ambré | Corsé | Vanillé, pas très cubain | 2/5 🍹 |
Sérieusement : le Saint James explose la menthe sans pitié (normal, c’est l’école martiniquaise), tandis que Havana Vieja cajole ton citron comme un vieux copain. La tafia ? Pour les warriors qui aiment l’accent pirate et le goût de canne sauvage. Le rhum ambré… bah, garde-le pour ton gâteau à la banane !
À ne jamais oublier : deux gouttes d’Angostura dans la mixture finale pour réveiller tout ce petit monde. Ça relève comme une gifle faite par Ant-Man, mais personne ne s’en plaint.
Comment conserver la fraîcheur de la menthe et de la glace pilée
LA VRAIE GALÈRE : menthe en sueur et glaçons suicidés au fond du saladier…
- Menthe hors saladier : Conserve-la dans un torchon humide à l’abri de la lumière (cave ou bac à légumes) jusqu’au dernier moment – sinon elle noircit plus vite qu’une escalope oubliée sous le grill.
- Glace pilée : Stocke-la dans une glacière planquée sous la table (ou mieux : dans des sacs alimentaires au congélateur, prêts pour les rechargements express). Oublie le stock entassé directement dans le saladier si tu veux éviter l’effet piscine tiédasse !
- Rechargement express : Prépare des mini-sacs de glace pilée prêts à l’emploi (astuce niveau boss), personne n’aime attendre le retour du froid quand il fait chaud.
Anecdote réelle : Lors d’un anniversaire Place Sathonay (été 2021), j’ai vu une tribu entière se battre pour accaparer LE sac de menthe resté moelleux toute la nuit. Moralité : qui conserve bien partage mieux !
Éviter la surdose de sucre et éviter l’effet sirop collant
Le fameux débat – tu mets combien de sirop toi ?
- Commence toujours par DILUER ! Verse moitié moins de sirop que prévu à la base (genre 10 cl pour dix personnes), goûte, puis rectifie selon les papilles présentes.
- Préfère rajouter un zeste de citron ou une lichette d’eau gazeuse plutôt que balancer du sucre comme Hulk lance ses punchlines !
- Si tu sens que c’est trop sucré, rattrape avec une poignée supplémentaire de glace pilée (oui ça marche).
À vos fourchettes bancales !
Variantes déjantées et héritage cubain du mojito
Mojito fraise, coco ou virgin : quand la folie s’invite
Tu croyais que le mojito géant ne pouvait pas sombrer dans une démesure fruitée ? Prends une spatule bancale, une échalote cupide et voilà trois variantes qui n’ont jamais mis les pieds chez Mamie Lucette.
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Mojito Fraise
- 50 cl de rhum blanc
- 20 fraises fraîches (équeutées, sinon ça râpe)
- 10 citrons verts (toujours en quartiers biseautés)
- 2 gros bouquets de menthe
- 1,5 kg de glace pilée
- 15 cl de sirop de canne léger ou sirop fraise maison (si t’es bricolo)
- 1 Litre d’eau gazeuse
Astuce : Écrase très légèrement les fraises AVEC la menthe pour un effet parfumé qui vire au psychédélique.
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Mojito Coco
- 50 cl de rhum blanc (ou rhum coco si tu veux te cramer le palais façon plage artificielle)
- 20 cl de lait de coco bien frais (pas la brique douteuse du fond du placard !)
- Les mêmes citrons et menthe, évidemment !
- Glace pilée : tu connais le refrain, pas radin.
Option hardcore : Un soupçon de sucre roux au fond… mais jamais plus d’une pincée sous peine d’écœurement collectif.
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Virgin Mojito
- Rien que du citron vert (10 pièces), menthe fraîche (2 bouquets), glace pilée, sirop de canne (10 cl max cette fois), eau gazeuse à gogo.
Truc qui change tout : Ajoute des framboises ou des groseilles pour donner un punch sans alcool qui claque sa mère…
- Rien que du citron vert (10 pièces), menthe fraîche (2 bouquets), glace pilée, sirop de canne (10 cl max cette fois), eau gazeuse à gogo.
À vos fourchettes bancales ! Spoiler: même les versions soft finiront dans le saladier.

Petite histoire : de Francis Draque à Ernest Hemingway
On croit tous connaître le mojito, mais son passé sent autant la poudre que la menthe ! Au XVIe siècle, l’anglais Francis Draque – pirate notoire et coupeur d’oreilles – sirote déjà un breuvage à base d’aguardiente, citron vert et herbe aromatique sur La Havane brûlante. Quelques siècles plus tard : Ernest Hemingway débarque à Cuba, flâne entre deux chapitres et adopte illico la version modernisée au rhum blanc chez La Bodeguita del Medio. Il y taille sa légende… et insulte poliment les shakers trop propres.
« Ernest Hemingway te chuchote ses secrets de shakeur depuis La Bodeguita del Medio. »
À chaque tournée bien frappée, on entend presque le vieux bougre marmonner derrière ses lunettes épaisse : « Plus c’est frais, plus ça déraille. »
Angostura et canne à sucre : épicer son punch façon Trinidad
Envie d’un twist qui met KO les papilles blasées ? Pimente ton mojito comme à Trinidad ! La touche secrète des aficionados réside dans quelques gouttes d’Angostura bitters – ce concentré d’arômes venu tout droit des distilleries insulaires : cannelle, girofle, racines exotiques… Deux gouttes suffisent pour transformer ton saladier en volcan cubano-tobagonais.
Ajoute aussi quelques bâtons de canne à sucre fraîche : laisse infuser dans la boisson ou propose-les en remue-verre sauvage aux invités agités.
À vos fourchettes bancales ! Spoiler : chaque variante finit en gratin collectif.
Service, présentation et petits manchons festifs
Comment dresser vos verres avec style lyonnais
Oublie la froideur des bars à cocktails new-yorkais ! Ici, c’est bouchon mode désinvolture et quenelle végétale en bordure de piste. Chaque verre de mojito doit s’offrir comme un clin d’œil à la tradition lyonnaise : table en bois qui craque, nappe mal repassée (signe de rébellion festive), et surtout… une vraie quenelle de légumes – mini format, plantée en entrée près du verre !
Pour l’effet « Lyon capitale du mojito », attrape une branche de menthe bien touffue façon fleuron sur la Saône, cale-la dans le verre. Ajoute un quartier de citron vert biseauté, posé nonchalamment sur le bord. Si tu veux pousser le vice : taille une quenelle végétale (genre purée de fèves sculptée), pose-la à côté, histoire d’annoncer l’apéro qui tabasse.

Anecdote : Un soir au Café du Peintre (niveau Guillotière), mes verres customisés à la quenelle ont rendu jaloux jusqu’aux serveurs. Y’en a même un qui a tenté la déco cervelle de canut… Échec cuisant – mais rires garantis.
Décorations menthe-branche et quartiers de citron vert
La déco ne pardonne pas les doigts mous ! Attrape ta branche de menthe fraîche, claque-la entre tes mains (pour libérer les arômes et montrer que t’as peur de rien), puis plante-la droit comme un pilier au centre du mojito. Pour les quartiers de citron vert : coupe-les en éventail (deux incisions sans séparer complètement la peau) et accroche-les sur le rebord du verre – ça frime, mais c’est diablement efficace pour épater belle-maman ou ton voisin fan d’Iron Man.
Petit tip supplémentaire : pour booster l’effet « fête », parsème quelques zestes râpés au-dessus du saladier avant service. L’acidité fuse dans les narines et personne n’ose râler.
Conservation du surplus et rechargement express
Tu crois qu’on laisse un mojito géant traîner sur le buffet comme une vieille andouillette tiède ? Non ! Le surplus se planque impérativement dans une bouteille hermétique (type limonade ou carafe fermée), direction frigo ou glacière. Surtout pas au congélateur – sinon tout finit déphasé façon soupe bizarrement givrée.
Pour recharger express pendant la fête : garde toujours sous la table un kit « pilon-menthe-citron-glace pilée » prêt à bondir. Dès que le niveau descend dangereusement, ajoute menthe fraîche et glace pilée AVANT le liquide pour garder la vivacité du cocktail original. L’eau gazeuse ne s’ajoute qu’au dernier moment : sinon tu perds toutes tes bulles plus vite qu’un gratin refroidi !
À vos fourchettes bancales ! Spoiler : même côté service, ça finit souvent en gratin collectif.
À vos fourchettes bancales ! (Conclusion burlesque et conseils de dernière minute)
Et voilà, camarades de la cuvée improvisée : t’as tout pour transformer ton salon en Bodeguita du Rhône, prouver que la spatule bancale ne ment jamais sur le destin d’un mojito… ni sur l’état de la nappe à la fin. On ne va pas se mentir : une fête réussie c’est celle où même le saladier finit en gratin, les glaçons font le grand plongeon, et chaque convive repart avec des souvenirs mentholés coincés sous les ongles.
Retiens bien ce mantra : c’est toujours quand tu crois avoir maîtrisé l’art du mojito que la spatule te claque dans les doigts et que l’échalote décide si ton cocktail s’habille en festin… ou en carnaval. Teste, rate, recommence : il n’y a pas d’erreur dans le mojito géant, juste des variantes à finir à la petite cuillère (ou au gratin).

Spoiler : ça finit toujours en gratin. À vos fourchettes bancales !