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Tofu : définition, fabrication, types, bienfaits et recettes

Entre fake news, préjugés et méconnaissance, le tofu est l’un des aliments les plus mal compris de notre époque. Il est pourtant une des plus formidables inventions culinaires de l’humanité. Ce guide ultra-complet va vous le prouver — et vous apprendre à en faire un indispensable de votre assiette.

14 min
Recettes du Monde
10 June 2025 à 3h06

Le tofu est-il vraiment un "fromage de soja" ? Comment est-il fabriqué ? Quels sont les différents types de tofu ? Est-il vraiment bon pour la santé ? Comment bien le choisir ? Et surtout : comment le cuisiner sans qu’il ne finisse en cube insipide dans un bouillon de légumes ? On vous dit tout dans ce guide ultra-complet. Avec une recette bonus qui pourrait bien changer à jamais vos dîners entre potes.

Définition et origine du tofu

Qu'est-ce que le tofu (dòufǔ) ?

Vous pensiez qu’un carré blanc pouvait rivaliser avec un saucisson brioché ? Détrompez-vous ! Le tofu, baptisé dòufǔ en mandarin, c’est la pâte blanche improbable qui a traversé des millénaires et des frontières sans jamais se départir de son flegme zen. Né du caillou magique (le soja), ce « fromage » végétal s’obtient après la coagulation du lait de soja, une opération plus subtile qu’un duel entre Guignol et Gnafron !

Si l’on devait lui attribuer un super-pouvoir : il absorbe tout ce que vous lui balancez, surtout avec une échalote bien taillée. Et oui, même à l’autre bout de la Presqu’île, il vous sort d’affaire quand frigo est vide… ou que la grisaille s’installe.

« Le tofu, ce héros méconnu, se cache dans chaque gratin pour déjouer la morosité culinaire »

Dans chaque bouchée, c’est un petit autel végétal à dresser à table – sorte de divinité discrète mais têtue, qui s’invite aussi bien au Japon qu’à Lyon. Oubliez les clichés fades ! Avec la bonne marinade (et trois lamelles d’échalote rebelle), le tofu explose tout sur son passage– y compris vos préjugés.

Bloc de tofu artisanal entouré d'échalotes et ustensiles lyonnais

Origines chinoises et diffusion en Europe

  • Chine antique: Le tofu voit le jour il y a plus de 2 000 ans sous la dynastie Han – inventé par accident ou par génie purement soyeux ? Les versions divergent !
  • Japon féru: Les moines bouddhistes japonais l’adoptent vite comme source sacrée de protéines. Là-bas, le tofu a droit à sa journée nationale (!!) et à des concours d’élégance soyeuse. Rien que ça.
  • Arrivée en France: L’Europe découvre le tofu au début XXe siècle grâce à quelques pionniers dont Li Shizeng qui lance la première fabrique parisienne avant que Lyon ne choppe le train en marche (le Moulin Des Moines y produit encore son soja comme un samouraï affûté).
  • Renaissance végane: Aujourd’hui, le tofu squatte les assiettes des flexitariens chics et ceux qui osent twister une quenelle… pour finir (toujours !) gratiné sous une pluie d’échalotes.

Comment est fabriqué le tofu

De la fève de soja au lait de soja

Imaginez une poignée de graines (soja, pas dragibus). On plonge ces perles jaunes dans un bassin d’eau bien fraîche pendant 8 à 12 heures – la patience, c’est le sel du tofu et le cauchemar des impatients ! Le trempage réveille chaque graine, décuplant leur tendreté. Puis, elles se font littéralement broyer sans ménagement : moulin traditionnel ou blender mutant, tout est bon pour obtenir une pâte onctueuse qu’on dilue dans l’eau.

L’étape suivante ? Filtration façon tamis de grand-mère : on sépare le lait soyeux (à garder précieusement) du résidu appelé okara (à ne surtout pas jeter – c’est une bombe dans un gratin ou des cookies rebelles). Ce jus lacté, encore bien chaud, sera la matrice vivante du futur tofu.

Bassin de trempage artisanal des graines de soja
Petite astuce lyonnaise : glissez quelques feuilles de sauge dans l’eau de trempage. Résultat : un parfum inimitable, là où aucun chef bousculant la tradition ne vous attend !

Le rôle du nigari et autres coagulants (sulfate de calcium, chlorure de magnésium)

Le tofu ne serait qu’un banal lait végétal sans l’intervention musclée d’un coagulant digne d’un alchimiste. Trois écoles s’affrontent dans les arrière-cuisines :
- Nigari (chlorure de magnésium naturel), héritage nippon et star du tofu soyeux : il donne une texture fondante et souple à souhait, mais attention aux impatients, il demande parfois plus de temps pour figer correctement.
- Sulfate de calcium (gypse alimentaire), idole chez les artisans chinois : résultat plus ferme, presque cartonneux si mal maîtrisé ; bonus caché : un boost en calcium inégalé.
- Chlorure de magnésium purifié : cousin technique du nigari, offre une prise rapide mais gare à la main trop lourde – votre tofu deviendra caoutchouteux comme un pneu d’âne !

Coagulant Origine Temps de prise Texture obtenue
Nigari Japon 15-40 min Soyeuse à mi-ferme
Sulfate de calcium Chine/européenne 10-20 min Ferme, dense
Chlorure magnésium pur Synthétique/naturel 8-15 min Ferme ou caoutchouteuse

Anecdote croustillante : Dans certains ateliers lyonnais underground (si, si…), on a vu des apprentis zapper le dosage pour finir avec des blocs aussi durs que la critique gastronomique locale… On rigole moins au moment du dressage !

Les types de tofu à connaître

Ouvrez bien vos mirettes et affûtez vos fourchettes bancales : le tofu a plus d’un tour dans ses blocs ! Ici, chaque type a son culte et ses usages, il mérite sa minute de silence (puis de gratin).

Tofu ferme, soyeux et lactofermenté : trois temples végétaux !

Tofu ferme
- Caractéristiques : Bloc dense, pressé à bloc, peu d’eau – la brique du Lyonnais pressé !
- Usages : Poêlé façon bouchon, en dés dans une salade ou panure crousti-pop pour l’apéritif.
- Textures : Ferme sous la dent mais fondant avec un petit coup d’échalote chaude.

Tofu soyeux
- Caractéristiques : Texture flan déconcertante, ultra-hydratée – l’anti-gratin par excellence (mais je le tente quand même!).
- Usages : Crème dessert, sauce bluffante ou mousse soyeuse pour épater belle-maman.
- Textures : Glisse en bouche comme un nuage perdu sur les pentes de la Croix-Rousse.

Tofu lactofermenté
- Caractéristiques : Aromatisé (ail des ours, pesto…), affiné par les bactéries plus rebelles qu’un gone sur son vélo.
- Usages : En salade végé chic ou caché dans un gratin façon « je t’ai bien eu ! »
- Textures : Moelleux-acide, frais comme l’humour local après trois verres de Cerdon.

Assortiment de tofu artisanal lyonnais avec échalotes

On ne le répétera jamais trop : chaque gratin qui se respecte mérite son offrande de tofu. Sinon c’est la Bérézina côté plant-based !

Tofu fumé et tofu mariné : le twist terroir du soja qui vape !

Là on attaque du lourd. Le tofu fumé, c’est carrément l’infusion au bois de hêtre : il prend ce goût robuste qui ferait passer une Rosette tiède pour une limonade. Dans certains bouchons planqués près des Halles Paul Bocuse, on ose les cubes de tofu fumé dans les salades lyonnaises… hérésie ? Non, révélation. Le tofu mariné quant à lui se tape l’incruste chez tout le Rhône grâce à des bains pop (sauce soja-vinaigre-ciboule) ou terroir (vin blanc sec, herbes du jardin). Un conseil : laissez-le traîner au moins dix heures avant cuisson. Sinon vous ratez la fête !

Créations tofu trompe-l’œil : illusions garanties et fous rires assurés

Faites place aux magiciens du faux fromage :
1. Tofu faux comté AOP, auquel on ajoute curcuma, poudre d’oignon et levure maltée. Même Tata Gisèle s’y laisse prendre lors des raclettes végétales (l’arnaque gustative assumée !).
2. Tofu fausse Fourme de Montbrison, recette confidentielle vue rue Mercière : du tofu mariné au bleu, persillé d’herbes folles – notés ⭐⭐⭐⭐☆ par la communauté végane du quartier.

Anecdote burlesque : Il paraît qu’un chef local aurait tenté d’en glisser dans sa tarte aux pralines « pour voir ». Résultat : confusion générale mais standing ovation côté clients flexitariens… Comme quoi Lyon est prêt à tout – tant que ça finit gratiné et que l’échalote veille sur nous tous.

Les bienfaits et la valeur nutritionnelle du tofu

Protéines végétales, apport calorique et oméga-6

Qu’on se le dise : le tofu, c’est la centrale nucléaire des protéines vertes. Pour 100g, il balance entre 8 et 16g de protéines selon sa texture — assez pour faire pâlir d’envie une cotelette sur son lit de gratin. Côté matières grasses, il reste light (autour de 5g/100g), sans l’ombre d’un cholestérol à l’horizon. Mais le clou du spectacle ? Il regorge de ces fameux oméga-6 (4,3g/100g !), avec une pincée d’oméga-3 certes modeste, mais pas ridicule (jusqu’à 0,8g par portion pour certains tofu artisanaux).

Pour les véganes et flexitariens anxieux, le tofu fait office de héros méconnu dans la bataille de la B12 (ok, il n’en contient pas d’origine… mais boostez-le avec un peu de levure alimentaire et bim !). Ajoutez à ça sa faible charge calorique (moins de 100 kcal/100g), des fibres discrètes mais efficaces, et vous obtenez le joker parfait pour remplacer toute viande tristounette.

Le tofu n’est pas là pour singer une entrecôte : il trace sa propre route – bourré d'acides aminés essentiels et jamais planplan.

Bienfaits santé et mythes à déboulonner

Les études sont formelles : consommer du tofu chaque semaine peut faire baisser le risque de maladies cardiovasculaires jusqu’à 18%. Ses isoflavones font hurler les experts old school — pourtant aucun lien sérieux avec l’augmentation du cancer ou des perturbations hormonales chez l’humain. Quant aux histoires de goitrogènes ou d’hormones magiques, elles relèvent plus du ragot médiéval que d’une analyse sérieuse !

Attention : ne confondez pas tofu et médicament ! C’est un aliment, pas une potion magique.

Soyons sérieux : le tofu ne fait ni pousser des muscles en une nuit ni chasser les nuages au-dessus de la Croix-Rousse. Mais il coche toutes les cases côté micronutriments : calcium (surtout celui coagulé au gypse), fer non héminique, zinc... Qui dit mieux dans le monde végétal ?

En bref—le tofu fait grincer les dents des sceptiques… mais il rassasie gentiment même après une nuit blanche passée à refaire le monde autour d’un gratin lyonnais.

Bien choisir et conserver son tofu

Critères de choix selon la texture et l’usage

Vous voulez gratiner, frire, brouiller ? Choisissez pas à l’aveuglette ! Le tofu, c’est comme le Beaujolais : il y en a pour chaque humeur. Voici une checklist de chef pour ne plus jamais se louper :

  • Texture :
    • Ferme → Idéal pour les gratins bien dorés ou les sautés façon bouchon (il tient la route sous la fourchette !)
    • Soyeux → Pour brouiller, mixer ou glisser dans un dessert aérien ; il s’effrite au moindre clin d’œil.
  • Taux d’eau :
    • Plus il est sec, mieux il grillera (checkez l’emballage : moins de 70% d’eau pour du crousti).
  • Origine bio ou artisanale :
    • Privilégiez les tofus sans OGM ni additifs ; les ateliers locaux offrent souvent plus de goût et moins d’arrière-goût industriel.

Checklist pratique :
- Pour un gratin : tofu ferme ou mi-ferme, bio si possible.
- Sauté express : tofu ferme pressé maison (emballé dans un torchon puis lesté par une encyclopédie poussiéreuse).
- Brouillé/mousse : soyeux, rien d’autre !

Stockage, conservation et astuces zéro gaspi

La vie du tofu ne s’arrête pas après ouverture – sauf si vous lui offrez un destin tragique. Voici comment prolonger sa légende :

  • Submerger dans l’eau fraîche (dans une boîte fermée) au frigo ; changez l’eau chaque jour : fraîcheur garantie pendant près d’une semaine (si vous oubliez, blâmez-vous).
  • Congeler en cubes : texture granuleuse après décongélation mais parfait pour gratin ou marinade costaud – la magie anti-gaspi !
  • Astuce lyonnaise : avant congél’, faites-le mariner dans sauce soja/vinaigre/échalote. La congélation booste l’absorption des saveurs… et votre ego culinaire.
  • Un reste ? Glissez-le mixé dans des cookies salés ou une quiche qui déroute même les voisins méfiants.

Tofu artisanal conservé dans l'eau avec échalotes

Techniques de cuisson et idées de recettes

Marinade façon Rosette de Lyon et panure pop culture

Voilà le secret d'une marinade qui met la Rosette sur orbite et le tofu en mode super-héros : pressez un bloc de tofu ferme, coupez-le en lamelles, puis baignez-le (la veille, c’est non négociable) dans un mélange shôyu-vieux vin blanc, moutarde à l’ancienne, poivre noir et échalote hachée – sans oublier une pincée de thym (sinon, Hulk débarque). Après une nuit d’infusion, sortez vos lamelles et plongez-les dans une double panure : farine de pois chiche + chapelure panko trempées dans un pool sabre-laser œuf-poivre-piment. Cuisson ? Poêle bien chaude, huile de pépin de raisin. Quand ça crépite comme sur Tatooine, retournez jusqu’à obtenir une armure dorée style Iron Man.

Bloc de tofu mariné à la lyonnaise pané façon nuggets

Tofu sauté express, tofu brouillé : efficacité sans costume

Pas besoin du marteau de Thor pour un sauté express ! Dans un wok ou une poêle brûlante avec un filet d’huile neutre, balancez des cubes de tofu préssés jusqu’à ce qu’ils soient bronzés façon Côte d’Azur. Ajoutez direct vos échalotes caramélisées et des légumes croquants (poivron, haricot plat), puis dégainez sauce soja + dash vinaigre Xérès pour obtenir ce petit goût umami qui tue la monotonie. Pro-tip : une pincée de curcuma donne couleur dorée ET faux goût d’œuf – bluff total même pour Rocket Raccoon.

Pour le tofu brouillé : émiettez du tofu ferme ou soyeux dans la poêle avec oignon nouveau finement taillé et échalote rebelle, faites revenir 5 min puis ajoutez levure maltée, sel noir kala namak (pour l’effet œuf dur), curcuma et poivre fumé. Servez brûlant sur pain grillé ou tortilla – bruch du dimanche garanti sans regret.

Wok express cubes tofu dorés échalotes caramélisées

Gratin surprise : culte ultime (et hérésie assumée)

Ici on ne rigole plus. Dans un plat à gratin beurré (huile d’olive c’est toléré…), alternez couches de tofu ferme émincé mariné à la lyonnaise, Comté AOP râpé ou Fourme de Montbrison émiettée – osez même les deux si vous vivez dangereusement. Parsemez généreusement d’échalotes rôties. Passez le tout sous la salamandre ou dans un four bien vénère (210°C mini) jusqu’à ce que ça grésille et bulle comme la Saône au printemps.

Le résultat ? Un gratin dont l’onctuosité frôle le surnaturel – toute morosité fondue au premier coup de fourchette bancale. Anecdote : certains chefs planquent des dés de tofu lactofermenté dans la béchamel… Émotions garanties autour du plat !

Gratin végétal tofu Comté Fourme Montbrison échalotes rôties

Pourquoi adopter le tofu dans votre cuisine

Le tofu, c’est pas juste un bloc blanc qu’on oublie au fond du frigo – c’est l’ingrédient saint prêt à sauver votre bidoche, votre humeur et vos gratins plan-plan. Que vous soyez gastronome rebelle ou amateur de fausses quenelles, impossible de se lasser : mariné façon Rosette, doré comme un soleil de la Guillotière, il s’adapte plus vite qu’un gone devant une planche d’échalotes.

  • ✔️ Un ingrédient saint : accessible, éthique, toujours partant pour sublimer ce que vous avez sous la main.
  • ✔️ Un héros méconnu : qui absorbe tout (surtout l’échalote), désamorce la morosité et se faufile sous les gratins sans crier gare !
  • ✔️ Un gratin sacré : chaque plat devient un autel; toute tablée un temple improvisé... Pour peu que votre fourchette ne soit pas trop droite !

Alors ? Sortez ce bloc suspect, tentez une recette originale sur Recettes & Cabas et osez changer la légende du repas lyonnais. On parie combien que vous y reviendrez... même avec une fourchette toute tordue ?!

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